Placer la faune en avant-plan
Passionné par la faune en général, mais aussi par les mammifères marins et les oiseaux, Pierre-Yves Daoust compte bien veiller à la conservation de la faune. En combinant ces intérêts avec celui pour les sciences, il est devenu un vétérinaire et pathologiste reconnu.
Son enfance à Valleyfield, dans la région de Montréal, ne semblait pas le prédestiner à une carrière de spécialiste en pathologie de la faune à l’Île-du-Prince-Édouard. Mais au moment de son inscription à l’université, deux choix se sont offerts à lui : la biologie ou la médecine vétérinaire. L’occasion de travailler plus étroitement avec les animaux créait en lui une envie inexplicable. Son choix s’est ainsi arrêté sur la médecine vétérinaire.
Après avoir terminé son doctorat en médecine vétérinaire en 1974 à l’Université de Montréal, il a décidé de se spécialiser en pathologie animale. Friand de nouvelles expériences, Pierre-Yves Daoust s’est installé dans les Prairies, loin des mammifères marins. En 1981, il a obtenu un doctorat en pathologie anatomique à l’Université de Saskatchewan. Par la suite, il s’est encore plus spécialisé dans la pathologie anatomique grâce à sa certification de l’American College of Veterinary Pathologists.
Depuis 30 ans, il enseigne à son tour la pathologie des animaux domestiques et sauvages à ses étudiants de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Il continue aussi à développer son travail de diagnostic sur la faune ainsi que ses intérêts particuliers pour les phoques.
Pierre-Yves Daoust a commencé à se pencher sur les mammifères marins vers le début des années 90. Des marsouins aux phoques, en passant par les globicéphales et les rorquals, son travail porte sur les maladies qui les affectent mais aussi l’impact des activités humaines sur ces espèces.
À l’été 2017, l’actualité l’a mis sous les projecteurs : il a codirigé les nécropsies de sept baleines noires et est coauteur du Rapport sur les mortalités des baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent. Pour lui, le traitement de ce genre d’évènement de mortalités est urgent et demande une collaboration étroite avec d’autres spécialistes pour trouver les solutions adéquates. Mais les discussions tardent et les animaux n’attendent pas.
Il y a un an, il a commencé un projet de recherche sur la consommation de la viande de phoques annelés par les communautés inuites dans le territoire du Nunavut, plus précisément à Pond Inlet. Le but de ce projet est de mieux comprendre l’état de santé de cette espèce, mais aussi de travailler étroitement avec les membres de la communauté pour mieux connaître leurs propres perspectives sur les changements rapides qui surviennent maintenant dans le nord. Sa vision de la science place donc la collaboration au cœur de la conservation.