C’est en étudiant les sonars des animaux et ceux de fabrication humaine que Peter Scheifele, alors au service de la Marine étatsunienne, s’est d’abord intéressé aux mammifères marins. Si la Marine tente de perfectionner l’utilisation des sons sous-marins à des fins d’espionnage et de défense, les baleines et les dauphins maitrisent déjà l’art de l’acoustique sous-marine, après des millions d’années d’évolution et d’adaptation au monde aquatique. On comprend donc que ces animaux fascinent M. Scheifele, passionné de l’acoustique et de l’océanographie.
Peter Scheifele a quitté la Marine pour une carrière universitaire qui lui permet de satisfaire son appétit pour la recherche et l’enseignement. Il est titulaire d’un doctorat et de diplômes en médecine de l’Université du Connecticut.
Que fait-il, exactement ? Il dirige des programmes de recherche en audiologie animale, en acoustique subaquatique et en bioacoustique. Cela l’amène à travailler surtout avec les bélugas, les petits rorquals et les rorquals communs. Il enseigne également la médecine humaine, la physique, l’océanographie et la biologie des mammifères marins aux étudiants de l’Université de Cincinnati. De plus, il est affilié à l’American School for the Deaf où il mène des recherches en audiologie et enseigne aux élèves du secondaire. Ses oreilles expertes sont aussi au service des bélugas du Saint-Laurent. Depuis 1996, en collaboration avec le GREMM, le Dr Scheifele mène un programme de recherche visant à évaluer les effets de la pollution sonore sur cette population en danger.
Peter Scheifele réussit ainsi à élucider de nombreux mystères et à résoudre de nombreuses énigmes en écoutant la mer, non pas avec une coquille, mais avec un hydrophone.