Cette semaine, un rorqual à bosse et un rorqual commun circulent dans l’estuaire, alors que les dos blancs des bélugas scintillent sous la lumière. Malgré la grisaille, les observateurs et observatrices ont aussi repéré des phoques communs se reposant sur les rochers. De grands souffles de rorqual à bosse ainsi que des marsouins communs sont signalés dans la baie de Gaspé.
En attente avec les bélugas
Lundi en après-midi, une riveraine de Saint-Irénée scrutait le fleuve alors qu’elle était en attente au téléphone. Quelle ne fut pas sa surprise de voir deux bélugas près de la rive! Ils furent ensuite suivis par le passage de groupes de quatre à six individus, pour totaliser une douzaine de bélugas. De quoi joindre l’utile à l’agréable!
Les baleines blanches se dispersaient aussi plus à l’Est dans le Saint-Laurent, entre autres au niveau du fjord du Saguenay. Une naturaliste commente leur présence le 27 novembre : « Des bélugas dans l’embouchure tout à l’heure! On voyait bien leurs petits souffles à travers le reflet du soleil sur l’eau. » Aux Escoumins, des Nord-Côtiers voient des phoques communs et plusieurs bélugas. Seuls cétacés à vivre à l’année dans le Saint-Laurent, les bélugas sont bien adaptés pour vivre dans le froid hivernal! Ils possèdent un épais manteau de gras qui les aide à conserver leur chaleur et ont une crête à la place d’une nageoire dorsale, ce qui diminue les pertes thermiques en plus d’augmenter leur manœuvrabilité et leur permettre de briser le couvert de glace.
Heureux hasards le long des côtes
La chance était du côté d’un photographe animalier lors de l’une de ses séances d’observation. Il décrit le moment où il aperçoit une baleine avec émotion. « Soudain je vois apparaitre dans mes jumelles et vraiment pas loin… un rorqual à bosse! Je pousse un cri, le cœur s’emballe, j’admire et je prends ces quelques photos de cet individu qui après 5 ventilations plonge en montrant timidement la caudale entre deux vagues. » Il signale aussi la présence d’un rorqual commun dans le secteur, de même qu’un petit rorqual.
Depuis un sentier de randonnée, une Gaspésienne a aussi eu l’occasion d’admirer des mammifères marins dans la baie de Gaspé. « Deux rorquals à bosse, dont un qui longeait la côte d’où je l’observais. On le voyait très bien à l’œil nu et le souffle était puissant! Vu aussi la queue de celui-là. » Au large, une dizaine de marsouins communs se déplacent. À ce moment de l’année, ces petits cétacés se font plus rares, puisque la plupart d’entre eux commencent à plier bagage pour l’hiver en octobre. Où se dirigent-ils? Il y a encore une part de mystère dans leur migration, mais ils s’éloignent certainement des glaces,
Merci aux collaborateurs et collaboratrices!
Merci aux observateurs et observatrices qui partagent avec nous leur amour pour les mammifères marins! Vos rencontres avec les cétacés et les pinnipèdes sont toujours un plaisir à lire et à découvrir.
Ce sont vos yeux, sur l’eau ou depuis la berge, qui permettent à cette rubrique de voir le jour.
Odélie Brouillette
Marie-André Charlebois
Laetitia Desbordes
Jade-Audrey Lavergne
Diane Ostiguy
Renaud Pintiaux
Élizabeth Melis
Andréanne Sylvain
Marielle Vanasse
Et à tous les autres!
Merci aussi aux équipes qui partagent leurs observations :
Centre d’éducation et de recherche de Sept-Îles (CERSI)
Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM)
Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM)
Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins (RQUMM)
Station de recherche des Îles Mingan (MICS)
Vous souhaitez vous aussi partager vos observations?
Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!