Les bélugas défilent tous les jours devant Les Bergeronnes ces derniers temps: les pieds sur terre, un observateur les voit passer en petits groupes s’étirant sur 200 mètres, parfois à 100 mètres de la rive, parfois plus loin. Et il a vu son premier petit rorqual, à 60 mètres du rivage, évoluant nonchalamment, en solitaire, contrairement aux bélugas.
En effet, le béluga est très grégaire, et vit même selon une organisation sociale complexe: les mâles et les femelles vivent séparément, les mâles forment des associations de « compagnons » et les femelles se regroupent probablement selon leur condition (gestante, accompagnée d’un jeune, etc.). Le petit rorqual, lui, est de nature plutôt solitaire, bien qu’on voit parfois des individus former des paires ou même des trios.
Le rorqual commun, lui, n’est pas vraiment une espèce à caractère « grégaire ». Pourtant, des groupes se forment régulièrement, et il n’est pas rare de voir quatre à sept de ces géants nageant de façon parfaitement synchronisée. Ce comportement est probablement lié à la chasse: est-ce qu’ils collaborent pour augmenter leurs chances de capturer des bancs de poissons? Ou s’agit-il plutôt de compétition? Toujours est-il qu’en fin de semaine, un observateur a vu quatre rorquals communs devant la pointe Carriole, un site d’alimentation répertorié entre autres lors d’une étude du GREMM ayant utilisé des balises télémétriques pour suivre ses animaux mystérieux sous la surface…