Avec les nouveaux projets qui débutent cette année et les suivis réguliers des bélugas qui se poursuivent, la saison de terrain 2018 promet d’être riche en rencontres et en histoire à raconter. Après plusieurs semaines de préparations — car si on veut bien faire les choses dans la vie, il faut être bien préparés — nous voici enfin sur l’eau. Nous avons commencé la saison avec le programme de marquage, qui nous permettra d’en apprendre plus sur l’environnement sonore de nos petites baleines blanches et leur exposition au bruit.
Comment fonctionne le marquage ? Michel Moisan (chef technicien du GREMM) a la mission de poser l’archiveur de données (la balise) sur l’animal et Véronique Lesage (chercheuse de l’Institut Maurice-Lamontagne, de Pêches et Océans Canada) effectue les approches. Les deux ont déjà participé à ce type de campagne de 2003 à 2005, mais pour moi, c’est une première.
Michel ne m’avait pas menti : un suivi de béluga, ça «goale» comparativement à un suivi de grand rorqual. Une fois l’archiveur posé sur le béluga, le sport commence. Véronique cède la roue à Michel et passe à l’antenne qui reçoit le signal de la balise lorsqu’elle émerge à la surface, tandis que moi, je reste sur le toit du bateau pour prendre les photos d’identification et nos données régulières, ainsi qu’une toute nouvelle série de données concernant l’animal «taggé».
Notre but : maintenir un contact visuel avec l’animal tout en restant suffisamment loin de lui pour ne pas modifier son comportement. Chaque fois qu’il plonge, on doit relever une bonne quantité de données dans le dictaphone (distance et angle de l’animal par rapport à notre bateau, nombre de bateaux et leurs distances par rapport au nôtre, comportement de l’animal, etc.). Tout est nouveau pour moi et cela me demande quelques minutes pour me familiariser avec tout ça. Mais à peine ai-je eu le temps de finir cette séquence qu’on entend à nouveau le «bip» du signal VHF sur l’archiveur de données qui nous signale que l’animal est de retour en surface.
Michel et moi reprenons nos jumelles pour scruter les groupes en surface et retrouver notre animal, Véronique cherche avec l’antenne la direction vers laquelle le signal est le plus fort et tente de nous aiguiller dans la bonne direction. Cette petite danse durera 2 heures et 17 minutes, durée au bout de laquelle l’archiveur s’est détaché de l’animal. Je peux maintenant le confirmer : un suivi de béluga, « ça goale ». Depuis, nous avons réussi à poser deux autres archiveurs.
Préidentifications de bélugas de la semaine
Dl497
Dl512 Marjo, adoptée par La grande séduction: 10e Congrès médical sur la médecine d’urgence en région du CSSS de la Haute-Côte-Nord-Manicouagan
Dl9065