Avec la brume sur l’estuaire et même à l’embouchure du fjord du Saguenay, nous retardons notre départ en ce matin du 12 août, et on se demande si ça vaut le coup de sortir. Même si on finit par trouver les bélugas, c’est toujours plus difficile de travailler de manière rentable avec la brume. Une journée de travail à terre au bureau-laboratoire, pour traiter des données, permet de faire avancer le travail de recherche aussi, et on pourra se rattraper sur le terrain lors d’une journée de bonne visibilité.
On finit par se décider, on sort. Un troupeau d’une quinzaine d’individus dispersés est notre premier contact dès les premières bouées au sud de la baie de Tadoussac: des jeunes, des femelles, un veau. Puis, nous allons vers l’aval, la brume est sur le fleuve, mais on a quand même une relativement bonne visibilité. Entre Les Bergeronnes et le cap de Bon-Désir, un troupeau de dix bélugas, des gros mâles, comme d’habitude dans ce secteur-là. Ces mâles âgés ont souvent de nombreuses marques, très caractéristiques, sur la peau et parfois dans le gras. Ces traits distinctifs sont fondamentaux pour l’identification: ce que nous faisons avant de prendre des photos, c’est de repérer les marques que portent les animaux, sur les deux flancs.
Avec la trentaine d’animaux que nous avons capturés lors des quatre contacts de la journée, on peut se dire que cela valait la peine de sortir!
Présents à bord: Tim Perrero et Renaud Pintiaux