De grands souffles de rorquals bleus ont été aperçus au large de Franquelin et de Sept-Îles. Ces géants des mers marquent les esprits à toutes les périodes de l’année! Quelques signalements de phoques du Groenland à Franquelin et l’observation d’un phoque commun à Tadoussac complètent le bilan de la semaine.
« Trois grands souffles – qui se détachaient très nettement aux jumelles – aux plages à Sept-Îles ce matin un peu à l’Est des Cayes de l’est. Ça semblait être des bleues vu les hauteurs des souffles, » explique un résident passionné des mammifères marins. « Un individu semblait en déplacement vers l’est [tandis que] les deux autres restaient dans la même zone. Des respirations aux dix minutes environ. » Il mentionne également la présence de nombreux oiseaux au large. Près de Franquelin, c’est également un souffle à l’horizon qui indique la présence d’un rorqual bleu, peut-être même deux selon un Nord-Côtier. Des mouvées de phoques du Groenland sont aussi aperçues dans le coin. À Tadoussac, un phoque commun nageait dans la baie le 31 janvier.
Où sont cachées les baleines en hiver?
Pendant la saison froide, la présence de baleines dans le Saint-Laurent varie selon les espèces. Les bélugas, résidents permanents, demeurent dans nos eaux à l’année, bien que leur répartition soit différente. Des survols aériens ont montré qu’en hiver, ils quittent l’estuaire pour se diriger vers Pointe-des-Monts. Ils peuvent aussi être observés le long de la côte gaspésienne, ainsi que dans la région de Sept-Îles et le passage Jacques Cartier, entre l’ile d’Anticosti et la rive nord.
Les rorquals à bosse, quant à eux, migrent généralement vers les eaux tropicales pour se reproduire et mettre bas. Cependant, certains individus, notamment des jeunes mâles, peuvent rester dans le Saint-Laurent pendant l’hiver.
Les rorquals communs sont quant à eux présents jusqu’en décembre et reviennent dès mars, préférant les eaux tempérées. Une étude a conclu qu’ils ont des trajectoires de migration variées, mais se dirigent généralement vers des eaux plus chaudes. Certains descendent jusqu’aux Bermudes tandis que d’autres restent dans le golfe du Maine.
La présence de glace influence la présence de certaines espèces, dont les rorquals bleus, car elle peut entraver leur capacité à respirer et à se déplacer. C’est donc probablement à cause de l’absence de glace que les souffles de ces géants des mers peuvent être aperçus depuis nos côtes ces derniers temps.
Ainsi, bien que certaines espèces migrent vers des eaux plus chaudes, le Saint-Laurent continue d’abriter une certaine diversité de mammifères marins durant la saison hivernale.
Merci aux collaborateurs et collaboratrices!
Merci aux observateurs et observatrices qui partagent avec nous leur amour pour les mammifères marins! Vos rencontres avec les cétacés et les pinnipèdes sont toujours un plaisir à lire et à découvrir.
Ce sont vos yeux, sur l’eau ou depuis la berge, qui permettent à cette rubrique de voir le jour.
Diane Ostiguy
Élizabeth Melis
Stéphane Pagès
Renaud Pintiaux
Pascal Pitre
Andréanne Sylvain
Marielle Vanasse
Patrick Weldon
Et à tous les autres!
Merci aussi aux équipes qui partagent leurs observations :
Centre d’éducation et de recherche de Sept-Îles (CERSI)
Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM)
Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM)
Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins (RQUMM)
Station de recherche des Îles Mingan (MICS)
Vous souhaitez vous aussi partager vos observations?
Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]