Des phoques du Groenland à plusieurs endroits dans le Saint-Laurent et un rorqual commun à Franquelin, voilà ce qui résume la semaine en termes d’observation de mammifères marins.
C’est en allant travailler qu’un résident de Franquelin à l’occasion d’apercevoir un rorqual commun : « il était très près de la rive! » Un moment de pause qui a certainement illuminé sa journée! Les rorquals communs sont toujours des animaux impressionnants à observer, ce sont des géants rapides, souples et puissants. Il est le plus rapide des grands cétacés, on ne le surnomme pas le « lévrier des mers » pour rien. En surface, les séquences respiratoires peuvent compter de 5 à 10 respirations. Il ne montre généralement pas la queue au moment de plonger, le mouvement de flexion de son corps souple étant suffisant pour piquer vers les profondeurs.
Il y a sept jours, une observatrice dénombrait une cinquantaine de phoques du Groenland sur les glaces dans la baie de Gaspé. Elle pouvait les contempler depuis la plage Haldimand. Lundi dernier, lors d’une marche à la même plage, il restait encore une vingtaine de phoques au même endroit. Depuis la Côte-Nord, on signale quelques mouvées de phoques du Groenland par-ci, par-là. Un observateur aguerri, qui passe tous les jours du temps au bord du fleuve, croise les doigts pour l’arrivée de petits rorquals. « Avec aussi peu de glace dans l’estuaire, peut-être en verra-t-on la semaine prochaine? prédit-il. » Sait-on jamais!
Le déplacement des phoques
Agiles et gracieux dans l’eau, les phoques nous semblent perdre de leur sublime une fois sur la terre ferme. On dit même que leur déplacement rappelle celui d’une chenille maladroite… En premier, ils portent le poids vers la poitrine alors que le bassin est propulsé vers l’avant, le poids est ensuite transféré vers le bassin pendant que le devant du corps s’étire. Pendant ce temps, les nageoires avant servent de support alors que celles de derrière trainent sur le sol. À contrario, dans l’eau, ce sont leurs puissantes nageoires postérieures qui leur permettent de se propulser. Pour transitionner d’un élément à l’autre, leurs longues griffes leur permettent de s’agripper sur les rochers ou dans la glace.
Merci aux collaborateurs et collaboratrices!
Merci aux observateurs et observatrices qui partagent avec nous leur amour pour les mammifères marins! Vos rencontres avec les cétacés et les pinnipèdes sont toujours un plaisir à lire et à découvrir.
Ce sont vos yeux, sur l’eau ou depuis la berge, qui permettent à cette rubrique de voir le jour.
Laetitia Desbordes
Robert Michaud
Diane Ostiguy
Renaud Pintiaux
Pascal Pitre
Andréanne Sylvain
Marielle Vanasse
Et à tous les autres!
Merci aussi aux équipes qui partagent leurs observations :
Station de recherche des Îles Mingan (MICS)
Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM)
Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins (RQUMM)
Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM)
Vous souhaitez vous aussi partager vos observations?
Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!