Cette semaine, quelques rorquals à bosse sont toujours présents dans le Saint-Laurent et un rorqual commun surprend des riverains. Malgré des vagues sur le fleuve, les observateurs ont aussi repéré des petits rorquals, des bélugas, des marsouins et des phoques.
Des jumelles bien utiles
«Il y a eu des baleines à bosse toute la semaine!» raconte un passionné des cétacés résidant dans le secteur de Franquelin. Samedi le 19 novembre, c’est tout un florilège de rorqual à bosse qui a été observé lorsque six individus ont surpris les riverains par leur présence : « Deux sont passées suffisamment près de la rive pour pouvoir bien apprécier leurs caudales à la jumelle! » rapporte une observatrice, époustouflée. La deuxième plus grande baleine du monde a aussi été aperçue, puisqu’on rapporte le souffle d’un rorqual commun.
Deux rorquals à bosse ont aussi circulé entre Les Bergeronnes et Les Escoumins et ont été vus de la rive à plusieurs endroits. L’une d’entre elles serait H8003, tandis que l’autre pourrait être un nouvel individu observé dans le secteur.
Ces baleines aux grandes nageoires pectorales migrent généralement vers leur site de reproduction hivernal situé dans les Caraibes. Cependant, leurs séjours dans l’estuaire sont de plus en plus longs et les dernières années quelques individus s’éternisent dans le Saint-Laurent. Il s’agirait surtout de jeunes mâles n’ayant pas encore atteint la maturité sexuelle. Va-t-on observer encore longtemps des rorquals à bosse dans l’estuaire cette année? À suivre!
Phoques, petits rorquals et bélugas
Les vagues de 2 mètres engendrées par les forts vents ont limité les observations possibles dans le coin de Sept-Îles. Les oiseaux marins semblent même être venus se réfugier près de la rive. Lors d’une accalmie, le navigateur et observateur de mammifères marins Jacques Gélineaux a tout de même eu l’occasion de voir un phoque gris à 5 miles du large. Une riveraine, pour sa part, a observé une petite tête de phoque devant la rivière Sainte-Marguerite, probablement un phoque commun.
Postés au Cap de bon désir, aux Bergeronnes, les observateurs scrutent attentivement l’horizon à la recherche de mammifères marins. À plusieurs reprises, la nageoire dorsale des petits rorquals glisse à la surface. Deux phoques communs et quelques marsouins communs nagent souvent à proximité, ainsi qu’un groupe d’une cinquantaine de phoques du Groenland. Cette espèce, grégaire, cherche ses proies en groupe pour se nourrir de poisson et d’invertébré. C’est aussi le seul pinnipède à nager sur le dos. Quelques hypothèses peuvent expliquer ce comportement. La position de leurs yeux sur le dessus de la tête leur permet, lorsqu’ils nagent sur le dos, de voir dans l’eau et de repérer des proies.
À Tadoussac, des habitants ont eu l’occasion d’admirer un petit rorqual. L’animal s’alimentait et était très actif en surface! À L’embouchure du fjord du Saguenay, les observateurs attentifs voient passer des bélugas, un marsouin de temps en temps et des petits rorquals. Dans le secteur de Cap-à-l’Aigle à La Malbaie, on rapporte la présence d’un phoque et d’un petit rorqual. Alors que les résidents n’avaient pas observé de mammifères marins depuis longtemps, ils sont plutôt surpris d’en voir encore à ce temps-ci de l’année!
Partagez vos observations!
Vous avez observé des mammifères marins dans le fleuve Saint-Laurent? Qu’il s’agisse d’un souffle au large ou de quelques phoques, écrivez-nous et envoyez-nous vos photos à [email protected]!