L’épaulard, est une espèce cosmopolite, c’est-à-dire qu’on la retrouve partout dans le monde. Dans l’Atlantique-Nord, les épaulards sont peu nombreux, nomades et très dispersés. On peut les observer sur les côtes de Terre-Neuve, du Labrador et des Maritimes. Dans le Saint-Laurent, leurs observations sont très rares et plutôt sporadiques. Les épaulards qui y sont recensés proviennent probablement de cette même population.
Entre 1984 et 1999, un groupe de quatre ou cinq épaulards pouvait être observé de temps en temps en Gaspésie. À l’intérieur de ce groupe se trouvait un mâle surnommé « Jack Knife » facilement identifiable à cause de sa nageoire dorsale encochée. Il a été aperçu en 2003 pour la dernière fois, seul. En 2003, deux épaulards ont été vus au large des Bergeronnes. Ceci fut la première observation dans l’estuaire depuis 1982.
Chaque année, des observateurs confondent un petit rorqual en alimentation avec un épaulard. Lorsqu’il se nourrit, le petit rorqual laisse sortir une partie de sa nageoire caudale qui ressemble beaucoup à la nageoire dorsale de l’épaulard. Par contre, la démarcation entre les zones blanches et les zones obscures sont bien définies chez l’épaulard.
Donc, si aussi peu d’épaulards fréquentent les eaux du Saint-Laurent, c’est surement parce que la population est très restreinte à la base. Leurs visites irrégulières ne devraient toutefois pas nous alarmer puisque ces baleines ont un régime alimentaire bien précis dont l’humain ne fait pas partie.
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