Le 3 décembre dernier, 44 baleines noires ont été vues au large de Jordan Basin area dans le golfe du Maine. Un nombre record pour cette période de l’année selon les chercheurs de la National Oceanographic and Atmospheric Adiministration (NOAA). « Généralement, c’est plutôt des petits groupes de 4 à 5 individus qui sont observés » déclare Tim Cole à la tête du groupe de recherche. Selon l’équipe, cette observation est peut-être la découverte d’un lieu d’hivernage et de reproduction pour cette espèce désignée « en voie de disparition ».
L’hiver venu, les baleines noires quittent leurs quartiers d’été où la nourriture est abondante. Les femelles gestantes entreprennent un long périple jusqu’aux eaux tièdes et peu profondes de la Floride et de la Georgie afin de fournir un habitat plus approprié à leurs baleineaux. C’est l’unique aire de mise bas connue à ce jour.
Mais où vont les autres ? Le mystère persiste. En effet, malgré des relevés aériens menés l’hiver qui ont permis de repérer quelques baleines noires, l’aire d’hivernage de la majorité de la population demeure inconnue.
Une chose certaine, la découverte d’un habitat essentiel comme pourrait l’être ce lieu dans le golfe du Maine est un grand pas pour la protection de cette espèce considérée comme l’une des baleines les plus en péril, dont le nombre est actuellement évalué autour de 400 individus. Mieux connaître leur comportement de migration et de reproduction permettra de définir des actions pouvant réduire leur mortalité et leur garantir un possible avenir. À suivre…
AU CHAPITRE DES NAISSANCES : BONNE NOUVELLE
23 naissances ont été relevées chez les baleines noires depuis le début de l’année. Un record pour cette période de l’année selon Moira Brown, scientifique senior au New England Aquarium à Boston. Une note plutôt encourageante pour cette espèce dont le taux de renouvellement avait été qualifié de modeste par le North Atlantic Right Whale Consortium en 2007.
MAIS LES INQUIÉTUDES RESTENT
De sérieuses menaces d’origine humaine pèsent toujours sur l’espèce et le taux de naissance encourageant de cette année ne doit pas ralentir les efforts de conservation. Encore cette semaine, un juvénile a été désempêtré de filets de pêche sur les côtes de Géorgie, le troisième depuis le début de décembre. Un autre jeune échoué sur une plage en Caroline du Nord n’a pas eu cette chance. Son état détérioré a nécessité l’euthanasie. [ Mount Desert Islander, The Willits news]