… souligne un capitaine de Percé en faisant référence à cette récente semaine d’observations. L’île Bonaventure est encerclée par plusieurs mammifères marins: des centaines de phoques gris, une dizaine de petits rorquals, une quinzaine de rorquals communs et sept rorquals à bosse. Le 15 septembre, ce capitaine croise aussi la route d’une baleine noire. Cette grosse baleine ronde s’observe particulièrement entre les mois de juillet et septembre. La plupart des observations se déroulent dans le sud du golfe, en Gaspésie au large de Percé. Toutefois, depuis 1998, de plus en plus de mentions sont rapportées, comme cet été, aux îles de la Madeleine, dans la baie des Chaleurs, en Basse-Côte-Nord et dans l’estuaire.
Du côté de la région de Gaspé, alors que ces lignes s’écrivent, un excursionniste procède à son traditionnel repérage matinal et découvre plus d’une vingtaine de grands souffles aux formes diverses répartis entre Cap-des-Rosiers et Cap-Gaspé. Il en informe son équipe qui s’apprête à quitter le quai avec des visiteurs. Ces derniers découvrent plus tard six rorquals communs. Le même matin, cet excursionniste observe de loin un groupe qui se déplace très rapidement. Il hésite entre un troupeau de dauphins ou un banc de thons rouges de l’Atlantique. À l’instar des dauphins, les thons sont de puissants nageurs capables de vitesse jusqu’à 30 km/h. Les dauphins, en comparaison, atteignent des vitesses entre 25 et 45 km/h, mais leur cadence de croisière tourne plutôt autour de 15 km/h. Finalement, ce matin-là, il s’agit de centaines de dauphins à flancs blancs qui filent à vive allure. La veille de cette observation, un banc de thons rouges est observé dans la baie de Gaspé tout comme un poisson-lune. Le poisson-lune, aussi nommé môle, est un nageur lent avec une vitesse probablement inférieure à 5 km/h. Ce poisson plat possède de grandes nageoires dorsale et anale et n’a pas de queue. Il mesure de un à deux mètres et peut atteindre le poids d’un béluga, soit environ une tonne. Peut-être est-ce parce qu’il se déplace lentement que ces poissons sont couverts de nombreux parasites.
Finalement, du côté de l’estuaire, quatre rorquals bleus et trois rorquals communs sont observés près des Escoumins. Si aucun rorqual à bosse n’a été signalé, un individu de petite taille a été aperçu la semaine précédente. Au moment de plonger, sa queue effleurait à peine la surface de l’eau sans véritablement se soulever. Ce rorqual à bosse demeure inconnu pour le moment.