Photo à la une: Gaspar ou Boom Boom River © René Roy
L’abondance, la densité et l’accessibilité des proies sont les qualités recherchées par ces mastodontes. Très mobiles, les rorquals à bosse sont vus dans plusieurs régions du Saint-Laurent au cours d’une même saison. La femelle «Boom Boom River (BBR)» est en Gaspésie. Le 1er juillet, elle se trouve près de l’île Plate au large entre les villes de Gaspé et Percé. Dans la région du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, on la connaît sous le nom de Gaspar. Viendra-t-elle y faire son tour comme à son habitude? Irisept est aussi reconnue en Gaspésie cette semaine. Et où sont Blizzard et Tic Tac Toe, elles qui ont été vues dans le secteur de Tadoussac au début du mois de juin?
Les rorquals communs viennent dans le froid et riche Saint-Laurent pour se gorger de hareng, capelan et de krill que ce soit en solo, en paires ou en groupes. Quatre rorquals communs différents sont observés dans la région du parc marin depuis le début de la saison. En Minganie, l’équipe de la Station de recherche des îles Mingan (MICS) aperçoit une trentaine de rorquals communs. Deux membres de l’équipe, à bord d’embarcations différentes sillonnant deux secteurs, décomptent chacun une vingtaine de petits rorquals. Les phoques du Groenland sont moins nombreux dans cette région du Saint-Laurent que dans les semaines précédentes. Peut-être sont-ils en route vers l’Arctique où ils passeront l’été.
L’équipe du MICS observe aussi deux requins pèlerins dans le détroit de Jacques-Cartier. Long d’environ 10 mètres, soit la longueur d’un petit rorqual, le requin pèlerin est considéré comme le second plus grand poisson vivant après le requin-baleine. Il se distingue des grands rorquals, entre autres, par sa queue verticale en forme de croissant. Il possède une imposante nageoire dorsale triangulaire et lorsqu’il mange, sa bouche béante, présentant des fentes branchiales distendues, filtre le zooplancton et les petits poissons grégaires, des proies aussi recherchées par les rorquals.