Une femelle rorqual à bosse est escortée par un mâle. Le duo est rejoint par d’autres mâles; ceux-ci défient l’escorte. Nous sommes en plein cœur de la saison de reproduction et la compétition entre les mâles rorquals à bosse prend la forme de combats agressifs comme l’a constaté une naturaliste du GREMM observant l’un de ces affrontements.
Cette observation ne s’est pas déroulée dans le Saint-Laurent, aux abords duquel elle travaille l’été à Tadoussac, mais bien dans les eaux chaudes d’Hawaï, plus précisément dans la région de l’île de Maui, où la naturaliste a mis le cap cet hiver pour travailler à la Pacific Whale Foundation, un organisme dont la mission vise la sauvegarde des océans. Participant à de nombreux projets de recherche sur les rorquals à bosse et sur les différentes espèces de dauphins (grand dauphin, dauphin à long bec, dauphin tacheté pantropical, faux orque, globicéphale, etc.) présentes dans ces eaux, ses tâches se divisent entre la photo-identification, les recensements en mer et les présentations destinées au public.
Si, l’été, cette naturaliste rencontre les rorquals à bosse de l’Atlantique Nord, qui viennent s’alimenter dans l’estuaire du Saint-Laurent et se reproduisent dans les Caraïbes, cet hiver, elles observent les rorquals à bosse du Pacifique Nord. Des milliers d’individus gagnent annuellement les eaux chaudes de l’archipel d’Hawaï de novembre à avril avant de repartir vers l’Alaska l’été. Parmi ses observations de rorquals à bosse: des mères avec leur petit, des grands dauphins se joignant aux géants et d’impressionnants sauts hors de l’eau. «Certaines journées, je ne peux pas scruter le large sans voir un souffle», souligne-t-elle.
Et du côté de notre Saint-Laurent hivernal? Ce n’est pas aussi tranquille que l’on pourrait le croire. Deux rorquals bleus ont été vus à Franquelin, en Côte-Nord.
Pour en savoir plus:
Sur la Pacific Whale Foundation
Sur le rorqual à bosse (les 13 espèces du Saint-Laurent)