DOSSIER, 25 octobre 2013, Les bélugas sont en déclin : En 2012, les mortalités anormalement élevées de bélugas nouveau-nés ont sonné l’alarme. Au cours de la dernière année, les scientifiques qui travaillent sur le béluga ont redoublé d’effort pour pousser plus loin les analyses des données recueillies au cours des 30 dernières années. Leur constat est alarmant : les bélugas sont en déclin depuis le début des années 2000. Et les mortalités récentes pourraient aggraver cette tendance. Lire la suite
Suivi des mortalités de bélugas
Bilan 2013
- Nouveau-nés: cinq carcasses ont été retrouvées, dont deux transportées pour une nécropsie et trois échantillonnées sur place. Deux incidents d’une mère poussant son nouveau-né mort en surface ont aussi été documentés: ces incidents sont comptabilisés à part.
- Juvéniles: deux carcasses.
- Adultes: dix carcasses.
Les équipes:
Les nécropsies sont faites par l’équipe de Stéphane Lair, à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal (Saint-Hyacinthe). L’évaluation de l’état de fraîcheur des carcasses, et, selon l’état, l’échantillonnage sur place ou le transport par camion pour nécropsie complète, sont assurés par Filmar/INESL. Le GREMM et Parcs Canada offrent régulièrement un soutien pour l’échantillonnage de carcasses échouées ou la récupération de carcasses à la dérive. Pêches et Océans Canada et Parcs Canada soutiennent financièrement le programme de récupération des carcasses de bélugas.
L’histoire d’une récupération de carcasse
1er novembre 2013 — Nouvelle carcasse de béluga, cette fois à Grand-Métis. Lors de son signalement le 31 octobre à Urgences Mammifères Marins, on craignait que la carcasse, échouée loin sur la batture, ne reparte avec la marée. Les médias se sont rendus sur les lieux pour réaliser des reportages et leur présence a aussi permis de recueillir des photos et des informations précieuses pour le Centre d’appels Urgences Mammifères Marins. Une résidante a par la suite assuré une vigie pendant la marée haute de la matinée, au cas où la carcasse repartirait vers le large. Heureusement, celle-ci est restée bien en place.
Plus tard, un bénévole Urgences Mammifères Marins, M. Réjean Côté, a recueilli plus d’informations et a sécurisé la carcasse en vue de sa récupération et de son transport. En effet, les photos laissaient croire à M. Carl Guimont, de Filmar/INESL, que la carcasse était assez fraîche pour faire l’objet d’une nécropsie. Mais aller chercher cette carcasse poserait-il des problèmes? Il a fallu attendre au lendemain pour le savoir : malgré le sol vaseux et la distance de la rive, l’opération, bien planifiée, s’est déroulée sans anicroches. La carcasse, un mâle mesurant 4,74 m, a pris la route pour Saint-Hyacinthe (Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal), où l’équipe de Stéphane Lair l’attendait.