Dans une de nos Actualités d’ici et d’ailleurs, Les nouveau-nés bélugas vocalisent une heure après la naissance, et après? (1/2), on décrit l’observation de «crèches» maternelles dans le golfe de Cunningham (Arctique canadien) par la chercheuse Valeria Vergara. Ces «crèches» sont composées de 10 à 15 nouveau-nés accompagnés de quelques femelles. Sœurs, cousines, tantes et grand-mères apportent leur aide aux mères pour prendre soin des petits. Selon ses observations effectuées sur les bélugas en captivité, la chercheuse émet l’hypothèse que ces femelles auraient peut-être même pu produire du lait pour allaiter le veau et ce, même si elles ne sont pas mères elles-mêmes.
L’allaitement spontané a été observé chez d’autres espèces de baleines (grands dauphins, cachalots, globicéphales, marsouin, etc.) et entre autres espèces d’animaux, chez des phoques, des primates, des lémuriens. Cet allaitement par ces «nourrices» serait enclenché par une variété de stimuli physiques et physiologiques provoqués par la présence du nouveau-né. Et toutes les femelles sont susceptibles de produire du lait: celles ayant déjà donné naissance et celles que non.
Ce comportement d’aide parental exigeant serait toutefois très bénéfique au succès reproducteur du groupe. Il augmente les chances de survie du nouveau-né, donne l’occasion aux mères de se reposer et de manger plus souvent. Il offre aussi aux jeunes femelles un apprentissage de soins aux petits.
En savoir plus :
Sur le site de NCBI (en anglais seulement):
Allonursing in captive belugas (Delphinapterus leucas)
Sur le site de eScholarship (en anglais seulement):
The frequency and nature of allocare by a group of belugas (Delphinapterus leucas) in human care.