Alors que la répartition des bélugas en été est bien connue, elle l’est beaucoup moins au printemps et les observations se font rares.
L’été, les bélugas se concentrent dans l’estuaire, entre l’île aux Coudres et Forestville sur la Côte-Nord et l’île du Bic sur la rive sud, ainsi que le fjord du Saguenay. En hiver, ils se déplaceraient dans l’aval de l’estuaire, entre Forestville et Pointe-des-Monts, et dans la portion Nord du golfe. Toutefois, au cours des dernières années, l’observation d’une trentaine de bélugas, à l’est de Rimouski et de Forestville ainsi que dans la région de Sept-Îles, suggère une répartition plus vaste que celle présumée jusqu’à maintenant. De plus, de petits groupes sont également aperçus l’hiver dans l’estuaire jusqu’à Rivière-du-Loup. Il est donc probable que leur répartition l’hiver varie annuellement selon les conditions de la glace.
La description de la répartition des bélugas réalisée par le chercheur Vadim Vladykov en 1944 démontre que celle-ci était beaucoup plus étendue autrefois qu’elle ne l’est aujourd’hui. L’été, elle s’étendait vers l’est, le long de la Côte-Nord jusqu’à Natashquan et le long de la rive sud jusqu’à Grande-Vallée en Gaspésie. À l’automne, elle comprenait le fjord du Saguenay et s’étendait aussi vers l’ouest au-delà de la ville de Québec. Au printemps, les bélugas se retrouvaient de l’île aux Coudres jusqu’à la rive nord de la baie des Chaleurs.
Et maintenant, où sont-ils au printemps? Il est possible d’apercevoir à l’occasion des bélugas au large de la péninsule gaspésienne jusque dans la région de Charlevoix en passant par la rive sud de l’estuaire. Chaque année, fin mars ou début avril, les observateurs de l’estuaire mentionnent leurs premiers bélugas, probablement les premiers troupeaux à rejoindre leurs quartiers d’été.
Pour voir:
- La répartition des bélugas décrite par V. Vladykov: dans le Programme de rétablissement du béluga, population de l’estuaire du Saint-Laurent (p.5)
- La répartition actuelle des bélugas: dans le Programme de rétablissement du béluga, population de l’estuaire du Saint-Laurent (p.6)