Le 18 décembre dernier, la Fondation de l’UQAR a remis le prix honorifique Alice-C.Horth pour l’année 2008 à M. Émilien Pelletier , chercheur et professeur à l’ISMER, en reconnaissance de la qualité de son travail de recherche. À travers ses nombreux travaux de recherche, ce passionné d’océanographie a contribué à percer les mystères de la pollution marine. Au fil des ans, ce chercheur et vulgarisateur hors pair a dévoilé les contaminants de l’estuaire et du fjord ainsi que leurs impacts sur le milieu et les organismes qui y vivent. Encore aujourd’hui, il participe activement à la découverte et à la conservation de ces milieux côtiers, des endroits d’une richesse remarquable, mais également marqués par la contamination humaine.
SA CARRIÈRE
Dans les années 70, Émilien Pelletier étudie la chimie à l’UQAR pour ensuite se diriger vers l’océanographie pour sa maîtrise. Par la suite, il quitte sa région natale pour poursuivre ses études à l’Université de McGill. En 1983, il obtient son doctorat en chimie.
Sa carrière débute là où il l’a commencée : au Bas-St-Laurent. Il intègre l’équipe scientifique de l’INRS – Océanologie à Rimouski comme professeur en chimie marine. En 1999, l’INRS-Océanologie fusionne avec le département d’océanographie de l’UQAR : l’ISMER vient de voir le jour.
Cet institut accueillera quelques années plus tard, soit en 2001, la première chaire en écotoxicologie marine au Canada. Émilien Pelletier, dont l’expertise est reconnue au-delà des frontières du Québec, devient le titulaire et chercheur à la tête de ce projet. L’objectif premier de la chaire est de contribuer à la compréhension de l’impact du stress anthropique et naturel sur les écosystèmes côtiers des hautes latitudes.
LES ÉTUDES EN COURS
Cette année, M. Pelletier et son équipe poursuivent plusieurs projets dont un projet sur les marais salés de l’estuaire. «Nous voulons comprendre ce qu’il adviendra des marais salants avec les changements climatiques et la remontée des niveaux d’eaux» commente M. Pelletier. Ce chercheur n’arrête pas ses recherches aux limites du Saint-Laurent. Au contraire, en collaboration avec des chercheurs de France et d’Argentine, il étudie les milieux perturbés par l’homme au…Pôle Sud. Des endroits isolés où les résidus toxiques abondent.
SAVOIR POUR MIEUX PROTÉGER
Rehausser le niveau de protection des écosystèmes fragilisés par l’homme passe aussi par la conservation. Émilien Pelletier est membre du comité de coordination et président du comité conseil de la gestion des écosystèmes du Parc marin du Saguenay–Saint-Laurent dont la création a été motivée par la nécessité d’assurer la protection d’espèces et d’écosystèmes remarquables. Savoir pour mieux protéger, un mot d’ordre pour ce chercheur.