Les drones apportent aux chercheurs de nouveaux moyens d’obtenir des données sur des populations d’animaux sauvages. Ils élargissent la vision d’une zone marine à partir d’un bateau de recherche ou de la terre, limitent le temps de localisation des animaux, facilitent les inventaires et permettent l’observation de comportements peu documentés sur le terrain.
Des milliers de mères bélugas, en compagnie de leurs jeunes, passent l’été dans le golfe de Cunningham. Ils appartiennent à la population de l’est du Haut-Arctique et de la baie de Baffin. La chercheuse Valeria Vergara du Vancouver Aquarium y a passé une partie de l’été pour étudier la communication entre ces femelles et leurs jeunes dans un milieu non perturbé par l’homme. L’utilisation d’un drone a énormément facilité le dénombrement des individus avec une précision impossible pour l’œil humain. Un projet-pilote, en collaboration avec le GREMM, s’est poursuivi dans l’estuaire du Saint-Laurent pour évaluer l’effet du bruit sur la communication entre les mères et les nouveau-nés. Grâce à l’usage d’un drone, la composition des groupes et l’âge des jeunes animaux ont été estimés avec un haut degré de précision. De plus, des comportements naturels rarement observés (allaitement et reproduction) ont été «saisis au vol» par l’aéronef télécommandé.
Selon Robert Michaud du GREMM, il s’agit d’un outil à étudier et considérer pour la recherche et la conservation.
Pour découvrir les images aériennes prises par un drone lors de ces deux projets portant sur les bélugas, rendez-vous sur le site de The Nature of things (CBC).