Le redoux du début de la semaine a offert des conditions confortables pour s’aventurer à l’extérieur et contempler le fleuve. La hausse des températures a-t-elle eu le même effet sur les mammifères marins que sur nous? Les baleines ne semblent pas avoir profité de cette accalmie pour se montrer plus que d’habitude aux observateurs puisque nous avons recueilli seulement trois observations, et ce, d’une seule région. En fait, la météo a généralement peu d’effet sur le comportement des baleines, car elles doivent nécessairement remonter à la surface pour respirer, peu importe la température. C’est parfois notre capacité à les observer qui nous joue des tours. Cette semaine, les observations nous proviennent seulement de la Côte-Nord. En Gaspésie, les glaces sont probablement encore trop denses pour que les baleines s’aventurent suffisamment près du rivage pour être vues.
Lundi, de la côte de Sept-Îles, un observateur aperçoit deux grands rorquals à l’est de l’ile Grosse Boule, à trois et sept milles nautiques de la rive. La pigmentation claire de leur dos laisse croire à l’observateur que ce sont des rorquals bleus. Les deux rorquals voyagent-ils ensemble? C’est possible. Les baleines bleues émettent des sons de très basses fréquences qui peuvent parcourir des centaines de kilomètres. Cette espèce a été observée à plusieurs reprises dans les dernières semaines. Certains individus resteraient même dans le Saint-Laurent pendant toute la saison hivernale. C’est que, malgré les temps froids, le fleuve offre une quantité suffisante de krill, petits crustacés favoris des baleines bleues. Le même jour, l’observateur repère également un phoque, mais ses observations ne permettent pas de déterminer l’espèce.