Whip

Rorqual à bosse

ligne décoration
  • Numéro d’identification

    H129

  • Sexe

    Mâle

  • Naissance

    Inconnue

  • Connu depuis

    1983

Ses traits distinctifs

Whip (« fouet » en anglais) doit son nom à la marque sur le lobe gauche de sa queue.

Son histoire

Whip est un visiteur plutôt méconnu dans l’estuaire.

L’équipe de la Station de Recherche des Îles Mingan (MICS) qui œuvre plutôt dans le golfe et en Gaspésie connait bien ce rorqual à bosse mâle. Elle l’a d’ailleurs identifié durant une vingtaine de saisons.

L’animal se serait empêtré dans un engin de pêche en 2013. Cette année-là, l’équipe du MICS l’a photo-identifié en juillet, et des excursionnistes l’ont photographié en septembre. Les photos de septembre révèlent des marques de cordage à l’extrémité du pédoncule, à la base des deux lobes de la nageoire caudale. Whip se serait donc libéré seul de l’emprise des filets, aucun signalement le concernant n’ayant été effectué auprès du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM).

Historique des observations dans l’estuaire

1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles issues des publications Portrait de baleines

Le 12 aout dernier marquait la quatrième visite de Whip dans l’estuaire, mais elle est loin d’être sa première dans le Saint-Laurent! L’équipe de la Station de recherche des îles Mingan (MICS), à l’origine du nom de H129, connait cet individu depuis 1983. À mesure que les observations et les photos s’accumulaient, l’équipe du MICS a pu constater que Whip nageait souvent en compagnie de femelles. Lors de son premier séjour dans l’estuaire, en 2014, le rorqual à bosse était toutefois accompagné de Siam, un autre mâle bien connu dans le parc marin. D’après des photos de Whip prises par le MICS, des marques sur son pédoncule laissent présager qu’il aurait été victime d’un empêtrement à l’été 2013. La baleine aurait donc réussi à s’extirper de ces cordages par elle-même.

Mais pourquoi Whip passe-t-il plus de temps dans le golfe que dans l’estuaire? Rappelons-nous que les baleines viennent dans le Saint-Laurent pour s’alimenter. Ainsi, si elles connaissent déjà un endroit où la nourriture abonde, il est probable qu’elles n’aillent pas chercher plus loin! Il est aussi possible que la compétition entre les individus ou les espèces et le dérangement dans un secteur particulier puissent être responsables du déplacement et des variations dans la durée de séjour de certains individus!

Cet inconnu de l’estuaire a été observé le 15 juillet en compagnie de Siam, un autre mâle, pendant le suivi télémétrique effectué par l’équipe du GREMM et de Pêches et Océans Canada.

L’équipe du MICS connaît bien ce mâle depuis 1983, l’ayant identifié lors de 23 saisons estivales dans le nord du golfe (en Minganie) et dans le sud (Gaspésie), mais jamais du côté de Blanc-Sablon. Elle lui a donné le nom de Whip (fouet en anglais), d’après la marque sur le lobe gauche de sa queue. Cette année (24e saison d’identification), Whip a été vu par l’équipe du MICS le 2 juillet au large de Gaspé.

Les paires de rorquals à bosse mâles sont rares. On les observe habituellement ensemble quand il y a une femelle dans le groupe. D’ailleurs, le MICS mentionne que Whip a très souvent été accompagné de diverses femelles.

Whip aurait subi un empêtrement dans un engin de pêche en 2013. Le MICS nous raconte qu’il a été photo-identifié le 14 juillet et que l’équipage d’un bateau d’excursions de Gaspé l’a photographié le 30 septembre. Sur les photos de septembre, on peut voir de nouvelles marques typiques : l’empreinte d’un cordage qui aurait enserré l’extrémité du pédoncule, à la base des deux lobes de la nageoire caudale. Whip se serait donc libéré seul de cette prise accidentelle pendant l’été 2013, aucun signalement le concernant n’ayant été effectué auprès du Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins (RQUMM). Selon le protocole adopté par le MICS pour documenter les marques de prises accidentelles, les membres de leur équipe prennent des photos du pédoncule lorsque le rorqual à bosse plonge et soulève sa queue, en plus des photos d’identification.

Souvenons-nous du cachalot Tryphon, bien connu dans l’estuaire, qui a péri en 2009 à la suite d’un empêtrement dans des cordages et bouées d’un casier à crabe, malgré le suivi rapproché d’équipes d’intervention et les tentatives effectuées pour le libérer. Quant au rorqual commun Capitaine Crochet, victime du même type d’incident en 2013, il avait fort peu de chance de survivre; ce fidèle de l’estuaire n’a pas été revu depuis.

Les prises accidentelles dans des engins de pêche constituent une menace pour les cétacés. Pour signaler un de ces cas, composez le numéro sans frais 1877-7baleine (1877-722-5346), Urgences Mammifères Marins étant joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.