L’appel du Grand Nord
Lorsqu’il étudiait au baccalauréat en zoologie à Guelph, en Ontario, Mike Hammill rêvait d’un emploi dans l’Arctique. Il travaillait alors à temps partiel avec des phoques en captivité. Nettoyer les bassins, laver les planchers, nourrir les phoques, c’était bien loin de la banquise, mais c’est ce qui lui a donné sa chance : il a obtenu un contrat dans les Territoires du Nord-Ouest. Les mammifères marins ont là-bas une grande importance culturelle, et il a commencé à s’y intéresser sérieusement.
Il s’est ensuite lancé dans des études supérieures à l’Université McGill. Son mémoire de maîtrise a porté sur le renard arctique comme prédateur du phoque annelé, un mammifère marin dont il a étudié l’écologie plus à fond au cours de son doctorat. Après ces études, ainsi que d’autres contrats qui l’ont encore amené dans l’Arctique, il a été engagé comme chercheur à l’Institut Maurice-Lamontagne à Mont-Joli, un centre de recherche en sciences de la mer de Pêches et Océans Canada. Il y met à profit ses intérêts pour l’écologie, la dynamique de populations, l’énergétique et les interactions entre les mammifères marins et les pêcheries.
Il est aujourd’hui responsable de la recherche sur les mammifères marins du Saint-Laurent et du Nord québécois, toujours avec l’Institut Maurice-Lamontagne. Ce qu’il aime le plus de son travail? Le terrain et le moment où il partage les résultats de ses travaux avec d’autres chercheurs. Son poste l’amène aussi à communiquer avec des gens de tous horizons, que ce soit des pêcheurs dans le golfe du Saint-Laurent, des chasseurs inuits ou les médias. Il dirige activement de nombreux étudiants à la maîtrise et au doctorat dans trois universités. Il contribue ainsi à réaliser un de ses souhaits les plus chers : développer une plus grande expertise en qui concerne les mammifères marins au Québec. Il y a tant à découvrir qu’il faudra les efforts conjugués de bien des chercheurs!