Alimentation
L’épaulard a une diète très variée. il se nourrit de petits poissons vivant en bancs, de calmars, de tortues, phoques, oiseaux marins, requins, raies, mais aussi de grands rorquals et de cachalots. À l’occasion, il mange même des chevreuils et des orignaux qu’il capture lorsque ceux-ci traversent des chenaux à la nage. À l’intérieur de son groupe familial, l’épaulard développe des stratégies de chasse très orchestrées, qui lui permettent de s’attaquer à beaucoup plus gros que lui, ce qui lui vaut le surnom de «loup des mers». Les membres du groupe coopèrent pour harceler et rassembler leurs proies, à la manière des meutes de loups ou de lions. Ils délogent les phoques de leur banquise et s’échouent même sur les plages pour capturer certaines proies. Ces stratégies de chasse se transmettent par apprentissage des adultes aux jeunes. Selon les endroits, l’épaulard est soit très spécialisé, ne mangeant par exemple que du saumon ou que des mammifères marins, soit très adaptable au type de proies disponible.
En surface
L’épaulard a une vitesse de nage plutôt rapide et tonique, qui peut atteindre 45 km/h lorsqu’il poursuit ses proies. Comme tous les dauphins, il est capable de comportements aériens et de sauts exubérants: il marsouine et surfe sur les vagues, peut bondir et sortir entièrement son corps hors de l’eau (breach en anglais) pour retomber sur le dos ou sur le ventre, frappe la surface de l’eau avec sa queue et ses nageoires, pratique l’espionnage (spyhop en anglais) en tenant sa tête hors de l’eau et son corps droit jusqu’aux nageoires pectorales, et il peut même nager à reculons.
En plongée
Le comportement et les capacités de plongée de l’épaulard sont peu documentés. Il semble passer la plus grande partie de ses plongées entre la surface et 20 m de profondeur, mais peut atteindre plus d’une centaine de mètres. Ses temps de plongée sont plutôt courts (entre 4 et 10 min), mais peuvent atteindre une vingtaines de minutes.
Social
On peut observer l’épaulard seul ou en groupe. Pour l’épaulard vivant dans l’Atlantique Nord, peu de choses sont connues en raison de son petit nombre, de sa dispersion et de son nomadisme. Dans le Pacifique, les épaulards d’une population résidante d’environ 300 individus vivent dans des unités matriarcales stables pouvant regrouper 2 à 3 dizaines d’individus.
Vocal
L’épaulard est très actif du point de vue des vocalisations. Son répertoire est étendu: grincements, sifflements, grognements, cris et cliquetis pour l’écholocation. Chaque unité familiale a son propre dialecte qui sert à la communication entre les membres et à la cohésion du groupe.