Il est toujours surprenant de croiser des baleines que l’on croit déjà parties pour l’Atlantique dès que l’automne s’installe. Le 2 décembre, trois rorquals communs égaient la journée grise, près du phare du haut-fond Prince. La même journée, l’équipe du GREMM contemple les dos immaculés d’un groupe de bélugas devant le Centre d’interprétation des mammifères marins à Tadoussac. Le lendemain, à la pointe de l’Islet, un observateur note la présence d’une trentaine de bélugas et d’un petit rorqual.
La même journée qu’il observe les bélugas et le petit rorqual, notre témoin de la pointe de l’Islet à Tadoussac découvre aussi un phoque commun couché sur les rochers. Le repos sur la terre ferme fait partie du cycle de vie des phoques, qui partagent leur temps entre la terre et l’eau. En mer, plusieurs troupeaux de phoques du Groenland sont aperçus au large de Franquelin, des Bergeronnes et des Escoumins. Les phoques du Groenland se rendent chaque hiver dans le golfe et parfois l’estuaire pour s’alimenter et mettre bas et remontent dès le printemps dans les eaux subarctiques et arctiques chargées de glace. À l’occasion, de petits groupes font exception et passent l’été dans cette région.
Dans la nuit du 6 décembre, notre collaboratrice de Franquelin se réveille au son d’une série de souffles puissants. Le mystérieux passant se trouve tout près du rivage, mais impossible de voir quoi que ce soit dans cette obscurité! «L’auditrice» croit qu’il s’agit d’un grand rorqual, les respirations lui semblent bien plus fortes que celles d’un petit rorqual. Deux jours plus tôt, en plein jour, un petit rorqual se trouve justement à 60 mètres du bout de son terrain! Le 3 décembre, c’est un rorqual à bosse qu’elle contemple sous toutes ses coutures; il se trouve à moins de 200 m de la côte. Deux petits rorquals et un rorqual à bosse sont aussi mentionnés aux Escoumins le 4 décembre ainsi que trois petits rorquals et des bélugas aux Bergeronnes le 6 décembre.