Bp942, a.k.a. “PITON”

Fin Whale

ligne décoration
  • ID number

    Bp942

  • Sex

    Unknown

  • Year of birth

    Unkown

  • Known Since

    1999

Distinctive traits

Piton owes its name to the small protuberance on its left chevron.

This individual also features highly contrasting chevrons, a valuable field mark for identification.

Its dorsal fin, on the other hand, does not have any particular notches that can be used to recognize it.

Its story

Piton is one of the Estuary’s most faithful fin whales: it has been identified every year since 2010! In 2015, teams from GREMM and Fisheries and Oceans Canada, in collaboration with Parks Canada, carried out a project to monitor large rorquals. In the course of this project, a radio tag was placed on Piton’s back. From 14:21 on August 12 to 05:40 the following morning – i.e. a little over 15 hours – we were able to track the animal’s activities.

From the time the tag was initially placed until 00:30, Piton fed near the surface at depths of 0 to 25 m. The whale then made two exploratory V-shaped dives to depths of between 90 and 115 m. From 01:30 to 04:00, the animal fed and rested at the surface. Finally, shortly before the tag fell off, Piton was feeding in deeper waters, making U-shaped dives down to between 80 and 140 m.

The aim of this research project was to document whales’ diets.

Observations history in the Estuary

1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2014
2013
2015
2016
2017
2018
2019
2020

Years in which the animal was not observed Years in which the animal was observed

Extraits des publications Portrait de baleine

Tiré du bulletin Portrait de baleines, 28  juillet 2017

Fidèle à l’estuaire depuis 2010 et fiché dans la dernière édition du catalogue Les grands rorquals dans le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent, Bp942 a été photo-identifié par notre assistant de recherche dans le secteur des Escoumins le 17 juillet dernier. Les gens de l’industrie d’observation de baleines ont affublé ce rorqual commun du surnom « Piton », qui renvoie à la légère protubérance trônant sur son chevron gauche – les chevrons sont les sillons gris pâle en « V », plus ou moins contrastés, qui s’étendent derrière l’évent et qui forment des motifs différents pour chaque individu. Dans le cas de Bp942, les chevrons ressortent nettement du corps gris ardoise, une caractéristique distinctive précieuse pour l’identification de l’animal, puisque sa nageoire dorsale est très anodine, sans forme ou encoche particulières.

La vitesse de nage phénoménale des rorquals communs leur a valu le pseudonyme de « lévriers des mers » : leurs pointes de vitesse peuvent atteindre les 40 km/h ! Ils sont souvent aperçus par des croisiéristes et capitaines du secteur, filant à toute allure en solo, en paires ou en groupes de quelques individus. Leur vélocité singulière a de quoi impressionner, combinée aux éclaboussures occasionnées et aux souffles puissants s’apparentant à des coups de canon.

Des hommes se tiennent sur un rorqual commun chassé.
Fabrique d’huile de baleine, vers 1910 Sept-Îles. © BAnQ (P6, S3, D4, P946)

En 2005, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) distinguait deux sous-espèces de rorquals communs, soit celle de l’hémisphère sud et celle du nord. Cette dernière, à laquelle appartient d’ailleurs Bp942, a reçu le statut d’espèce préoccupante au Canada par le COSEPAC en mai 2005. Les dernières estimations indiquent néanmoins que la population nord-atlantique se rétablirait graduellement de la chasse intensive dont les rorquals communs furent l’objet dans le passé. Sur le territoire canadien, cette chasse prit fin en 1971 ; une station norvégienne fut d’ailleurs active à Sept-Îles entre 1905 et 1913, où l’on extrayait l’huile de quelque 75 rorquals (communs et bleus) harponnés chaque année. Toutefois, aujourd’hui, les collisions avec des navires, la pollution sonore et les risques d’empêtrement dans des équipements de pêche sont des menaces anthropiques qui pèsent lourd sur ces baleines, justifiant le statut prudent actuel de celles-ci.

Bp942, surnommé « Piton » à cause de la petite protubérance au niveau de son chevron gauche, a été observé pour la première fois en 1999 et, depuis 2010, est observé chaque année. Sa nageoire dorsale ne porte pas de marque particulière. C’est avec son chevron, très contrasté, et la petite bosse sur son côté gauche qu’on le reconnait. Piton se trouve dans la dernière mouture du catalogue des grands rorquals.

Au cours de la saison dernière, Piton avait été marqué par l’équipe GREMM–Pêches et Océans Canada dans le cadre du projet de marquage des grands rorquals, en partenariat avec Parcs Canada. De 14 h 21 le 12 aout 2015 à 5 h 40 le lendemain matin, une balise télémétrique a suivi l’animal au cours de ses activités. La balise, récupérée à 8 h 35 le matin du 13 aout, a permis à l’équipe de découvrir ce qui s’était passé sous l’eau. De la pause de la balise jusqu’à 0 h 30 du matin, Piton s’alimentait en surface, entre zéro et 25 mètres. Ensuite, au cours d’une heure, la baleine a exécuté deux plongées exploratoires en forme de V entre 90 et 115 mètres. De 1 h 30 à 4 h du matin, l’animal s’alimentait et se reposait en surface. Finalement, juste avant que la balise tombe, Piton était en alimentation en profondeur, effectuant des plongées en forme de U entre 80 et 140 mètres. Le but de ce projet de recherche est de documenter le régime alimentaire des baleines: à quel moment, à quel endroit et quels types de proies.

La 5e saison de ce projet vient de débuter. Déjà, l’équipe a mis son bateau de recherche, le Bleuvet, à l’eau pour tenter de suivre ces individus sous la surface de l’eau. Les espèces ciblées sont principalement le rorqual commun et le rorqual à bosse, mais aussi le petit rorqual. Deux à trois fois par semaine, du mardi au jeudi, vous aurez peut-être l’occasion de voir l’équipe au travail sur l’eau!