Corsaire

Béluga

ligne décoration

Adopté par les lecteurs du Magazine GEO

  • Numéro d’identification

    DL0109

  • Sexe

    Femelle

  • Naissance

    Avant 1974

  • Connu depuis

    1986

Ses traits distinctifs

L’encoche au centre de sa crête dorsale est un bon moyen pour la reconnaître, mais ce qui distingue Corsaire des autres, c’est sa large cicatrice irrégulière et profonde sur le flanc gauche.

Son histoire

Lors de notre première rencontre en 1986, Corsaire est déjà toute blanche. Elle serait donc née avant 1974.

Sa petite taille, ses habitudes et ses affiliations sociales nous indiquent clairement que Corsaire est une femelle. Au début des années 1990, une biopsie prélevée sur son dos le confirme. Corsaire est régulièrement observée à l’embouchure du Saguenay et près de l’île Verte. Elle fait partie de la communauté des femelles de la rive sud.

Pendant 10 ans, Corsaire a manqué à l’appel. Est-elle morte? A-t-elle changé de secteur? Est-elle demeurée invisible à l’œil du chercheur? Puis, en 2011, elle a réapparu et fréquente particulièrement le secteur de l’embouchure du Saguenay jusqu’aux Escoumins et le secteur de la rive sud, elle, qui dans les premières rencontres, s’observait davantage dans le secteur de Kamouraska.

Observée régulièrement avec...

Historique des observations dans l’estuaire

1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020

Années pendant lesquelles l’animal n’a pas été observé Années pendant lesquelles l’animal a été observé

Dernières nouvelles

Tôt le matin, nous avons pris le large pour aller patrouiller dans le secteur de l’ile Verte, près de la rive sud du Saint-Laurent. Arrivés au large de l’ile, nous croisons la route d’un troupeau d’une dizaine de bélugas, composé d’adultes et des jeunes. Nous remarquons aussi la présence d’un nouveau-né, flanqué aux côtés d’une femelle blanc sale, donc encore jeune. Les animaux pourraient être en train de s’alimenter, car leurs mouvements ne sont pas coordonnés, ils vont dans toutes les directions. Non loin du troupeau, nous voyons aussi un petit rorqual et quelques phoques : il y a de la nourriture dans les environs!

En nous approchant d’un béluga pour lui prendre une biopsie, nous réalisons qu’il lui manque un bout de queue! Surpris, nous ratons la biopsie : la fléchette arrive à près d’un mètre de distance. De retour au laboratoire, lors de l’analyse des photos, nous réalisons que le béluga dont un bout de queue manquait est Corsaire, cette femelle connue depuis 1986! Nous ne l’avions pas vu en 2014. Qu’est-il arrivé avec sa queue? Ça, nous ne le saurons probablement jamais. (Mais nous aimons bien l’hypothèse d’une sirène qui avait faim).

Le bateau se dirige en direction de l’île aux Pommes, au large de Trois-Pistoles. Nous observons Corsaire qui se trouve dans un troupeau d’une quarantaine d’individus. À la tête du troupeau, Corsaire nage en compagnie d’une vingtaine de femelles, qui sont rapidement rejointes par un groupe d’une vingtaine de mâles. Les bélugas se déplacent dans tous les sens. Après avoir bien observé et noté les détails de la scène, nous nous éloignons du groupe.

Le 23 septembre 2011, nous nous dirigeons vers le secteur de l’Île Verte. Nous repérons un groupe de sept bélugas composé d’adultes, incluant Corsaire, de jeunes et d’un veau. Au travers de notre groupe, on constate qu’il y a deux petits rorquals et plusieurs phoques gris. Il semblerait que sous «nos pieds», l’eau grouille de proies! Des femelles, comme Corsaire, deviennent de véritables «pros» de leur territoire, elles en connaissent bien les ressources qui peuvent subvenir efficacement à leurs besoins et ceux leur nouveau-né.

Les parrains

Les lecteurs du Magazine GEO ont adopté Corsaire (1994).